La facturation électronique n’est pas une nouveauté. Elle existe depuis plus de trente ans et représente déjà près de 20 % des factures échangées dans le monde. Plusieurs pays européens, comme l’Italie ou la Grèce, l’ont mise en place, et une directive européenne prévoit une généralisation d’ici 2030.
En France, cette réforme concernera près de 8 millions d’entités : entreprises artisanales, micro-entrepreneurs, professions libérales, acteurs publics. Chaque année, environ un million de nouvelles structures se créent, ce qui porte l’enjeu à 3 à 4 milliards de factures électroniques par an.
Pourquoi cette réforme ?
Deux objectifs majeurs guident l’action de l’administration :
- Renforcer la compétitivité : simplifier les démarches administratives, réduire les coûts et permettre aux entreprises d’éviter la multiplication des portails de facturation.
- Lutter contre la fraude : la transmission électronique des données permettra un meilleur ciblage des contrôles et un allègement pour les structures en règle.
Un calendrier en deux étapes
1er septembre 2026
Toutes les entreprises devront avoir choisi une plateforme de réception pour leurs factures électroniques.
1er septembre 2027
Obligation d’émettre également ses factures par voie électronique.
Chaque entreprise disposera alors d’une boîte aux lettres unique, facilitant l’intégration des factures dans la comptabilité, la communication avec l’administration et le suivi des paiements.
Quels bénéfices pour les entreprises artisanales ?
La facturation électronique n’est pas seulement une contrainte administrative. Elle apporte de réels avantages :
- Gain de temps : factures intégrées automatiquement en comptabilité, moins de saisie manuelle.
- Amélioration de la trésorerie : réduction des délais liés aux remboursements de TVA ou aux contrôles fiscaux.
- Allègement administratif : simplification des démarches lors de demandes d’aides (Covid, énergie, etc.).
- Professionnalisation : pour les micro-entrepreneurs et TPE, c’est un pas vers une gestion plus structurée et sécurisée.
Un écosystème désormais prêt
Si la réforme a été reportée à deux reprises, c’était pour permettre à l’écosystème de se mettre en place. Aujourd’hui, près de 100 plateformes et plusieurs centaines de logiciels sont prêts à accompagner les entreprises, depuis les solutions mobiles adaptées aux artisans jusqu’aux systèmes intégrés pour les structures plus importantes.
Cette préparation, menée en concertation avec les fédérations professionnelles et les offreurs de solutions, doit permettre un déploiement dans de meilleures conditions.
La facturation électronique représente un changement majeur pour les entreprises artisanales. Elle vise à simplifier la gestion quotidienne, à renforcer la transparence et à soutenir la compétitivité. Pour les photographes et entrepreneurs de l’image, il sera indispensable de choisir une solution adaptée avant septembre 2026, afin d’être prêts pour la généralisation en 2027.
La FFPMI continuera d’informer ses adhérents sur les évolutions du dispositif et à accompagner la profession dans cette transition numérique incontournable.
PLATEFORMES
Voici le lien officiel du site des impôts qui présente les plateformes de dématérialisation partenaires (PDP / maintenant appelées PA) :
Voici également la liste des plateformes agréées immatriculées sous réserve :